Charles BONAFEDI


Charles Bonafedi est arrêté le 6 juillet 1943 à Petreto-Bicchisano puis transféré à l'île d'Elbe avant d'être déporté en Autriche. Evadé le 26 août 1944, il rejoint les partisans yougoslaves. Il est dans la brigade Gubec de l'Armée de Libération Nationale et Détachements des partisans de Slovénie, mitrailleur dans la première compagnie du premier bataillon. Il meurt face à l'ennemi hitlérien dans le dernier combat de la Brigade Gubec, touché par un éclat d'obus le 2 mars 1945 à Laze-Poljane, près de Primskovo. En raison de sa bravoure, il sera décoré de la Médaille yougoslave du Courage. Il recevra à titre posthume la Médaille de la Résistance Française, le titre de Combattant Volontaire de la Résistance ainsi que le grade d'aspirant dans les Forces Françaises de l'Intérieur au titre du Front National.

Aujourd'hui, Charles Bonafedi repose à Radohova vas, sépulture d'importance nationale, commune à 74 combattants de la guerre de  libération nationale yougoslave. Une cérémonie commémorative a lieu deux fois par an devant le monument Radohova vas, le 27 avril pour le Jour du soulèvement et le premier novembre.

Pour être sûr de ne jamais oublier, Ajaccio lui dédiait une place en 1993 pour le cinquantième anniversaire de la Libération du premier département français.

Depuis le 5 octobre 1986, le quatier "Centunica", à l'entrée nord de Petreto-Bicchisano, près du lieu même de l'antique forge paternelle, porte son nom.

Charles Bonafedi était le fils de Basile Bonafedi, forgeron à Petreto-Bicchisano et de Marie-Xavière Casanova, originaire de Sollacaro.

En même temps que Charles  fut arrêté son frère Paul, âgé seulement de 16 ans, incarcéré à Ajaccio puis relaché. Un autre frère, Jacques, fut arrêté avec Jean Nicoli et Jérôme Santarelli. Ni les coups, ni les sévices subis ne parvinrent à le faire plier. Il ne livra rien des secrets qu'il détenait. Condamné à 30 de réclusion, il fut déporté en Italie. C'est à sa libération qu'il apprendra la mort héroïque de son frère Charles.

43 villages et hameaux portent, en Slovénie, le nom de Laze, le nom usité pour désigner le lieu où Charles Bonafedi trouva la mort sera Prinsko ainsi qu'en atteste le courrier de la mission française à Rome daté du 23 mai 1945, adressé à Monsieur le Maire de Petreto-Bicchisano.

(Bulletin des Amis de la Résistance de Petreto-Bicchisano. Juillet 2000 N°3)