A N D R E A  E T  A R R I G O

 

Andrea et Arrigo, fils du Comte Arrigo et de Bianca, guerroyèrent longtemps pour se ravir l’état. Andrea habitait à Cinarca, Arrigo à Bozzi : ce dernier fut tué par la foudre et ne laissa point de descendant (Filippini Hist. Corse p. 58.)

Le comte Andrea, resté seul de toute la maison, fut accablé par les guerres : à peine put-il se maintenir un temps seigneur de la Cinarca. Il dut s’y défendre longuement contre le marquis de Massa, envoyé en Corse par le pape Grégoire pour soumettre l’Ile à l’obédience de l’église. Andrea fut finalement obligé de lui céder son château et d’abandonner l’Ile. Il passa avec sa famille en Sardaigne.

Après quoi, les seigneurs de Cinarca cessèrent d’être appelés comte. Puis, le gouvernement du marquis de Massa, ayant pris fin, le comte Andrea revint dans Cinarca, ayant d’abord confié son unique fils au juge de Gallura, en Sardaigne, lequel gouvernait cette Ile pour les pisans.

 

A R R I G O

 

A la mort du comte Andrea, son fils Arrigo obtint pour femme du juge de Gallura, Pisana, une veuve, sœur de ce juge. Il en eut un fils auquel on donna le nom de Diotajuti (Dieu t’assiste.) Arrigo repassa en Corse, avec sa famille vers l’an 1112, appelé par les populations de Cinarca ; il occupa ce château et avec lui repris l’état à ceux qui le possédaient.

Il fut convoqué à Pise (cette République s’était vu confier la Corse par l’église) pour y régler


 

On lit dans l’histoire de la Corse de Paul Arrighi (P.U.F. 1969) : « Les représentants de la famille du Bel Messere furent les comtes Biancolacci, issus de Bianco, frère d’Arrigo, qui eurent comme rivaux finalement heureux, les Cinarchesi, d’abord seigneurs de Cinarca, région de l’Au-delà des Monts, au Nord d’Ajaccio, et dont l’autorité s’étendit progressivement à la majeure partie de l’Ile (p. 24.)

 (N.T.D.)

 

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