sur-le-champ tout ce qui sera par nous décidé et jugé. Avons ensuite entendu les susdits, je veux dire le Sieur Paolo Farinole, avocat, parlant au nom dudit peuple d’Istria, avec ledit Giabicone, fils de Gioachino, du Petreto, leur procurateur et la majeure partie de la population et même presque toute, qui est présente, rassemblée auprès des susdits, en notre présence et sur notre ordre, comme dit ci-dessus, lequel respectable Paolo, au nom, de ses clients, a insisté pour que nous nous occupions desdites populations en ce qui concerne les aggravations d’impôts, en vue de modérer les excessives et insupportables tailles qui les ont jusqu’ici frappés indûment; conformément à leurs requêtes et demandes, s’en remettant à nous et promettant d’observer inviolablement tous nos ordres et sentences. Et lesdites populations, celles d’Olmeto et de Pianello comme celle d’Istria, pour confirmer ce qui précède, ont fait le signe de lever tous les mains vers le ciel ; et d’une voix unanime ils ont tous reconnu qu’ils étaient pleinement conscients de leurs obligations infinies envers le Sérénissime Sénat. Nous donc, pour remédier aux maux passés et présents, et pour prévenir les futurs, en vertu de l’autorité que le Sérénissime Sénat nous a conféré par sa lettre patente en date du 20 mars dernier, et sous réserve des modifications de leurs Seigneuries Sérénissimes, après avoir cité et admonesté les parties, siégeant &c. et le Saint Nom de Dieu invoqué, nous avons résolu, établi et ordonné tout ce qui suit :

Primo : Remettant les susdits feudataires en possession de leurs fiefs et biens, nous ordonnons et commandons à toutes les populations, que, sans oublier la fidélité et l’obéissance dues au Sérénissime Sénat comme a leur prince suprême, elles reconnaissent lesdits feudataires pour leurs Sei­gneurs,

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