AVERTISSEMENT

 

Quand les évêques nommés par le Premier Consul, en exécution du Concordat de 1801, arrivèrent dans leurs diocèses, ils y trouvèrent généralement une situation lamentable, au double point de vue matériel et religieux : Les prêtres étaient divisés, l'organisation ecclésiastique existait à peine, les Eglises avaient été dépouillées de tous leurs biens. Plusieurs Cathédrales avaient été vendues, désaffectées et mêmes détruites ;  les évêchés étaient ou aliénés ou occupés par divers services publics.

Aussitôt après la promulgation de la loi du 18 Germinal an 10, le Gouvernement se préoccupa de procurer aux évêques une Cathédrale et un logement convenable.

Le Préfet des Alpes-Maritimes mit un grand empressement  à exécuter les ordres reçus de Paris. Malheureusement, si l'Eglise Sainte-Réparate était en état de servir de Cathédrale, l’ancien Evêché avait été vendu. Pour rentrer en possession définitive de ce bâtiment, il fallut, des démarches sans nombre qui durèrent plusieurs années. En effet, ce fut seulement le 22 octobre 1807, que l'acte d'acquisition fut signé. En juillet 1808, le nouveau Ministre des Cultes, M. Le Comte Bigot de Préammeneu, successeur de Portalis, dans un rapport à l’Empereur (Arch. Nat. AF IV 1406), exposa qu’il était assuré, que dans le cours de la présente année, tous les évêques auraient un évêché, et il demanda à tous les Préfets l’envoi des pièces établissant la propriété de ces immeubles.

Je publie à la suite de cette étude, un certain nombre de documents qui la complèteront.

   

              A.-J RANCE-BOURREY.