Il a été dit ci-devant, [dans le passage] où l'on a parlé des seigneurs d'Ornano et

     Bozi, que Guglielmo da Cinarca ou dalla Rocca fils du

     Comte Cinarchese engendra Giudice, et Giudice Salinese.

Après que Salinese se fut rendu maître d'Istria bien que né

     d'illégitime mariage

     engendra

     Arrigo et Opitio (sic) Opitio (sic)nacquit Guido.

     D'Opizo, on ne trouve pas d'autre descendance. (Affirmation totalement inexacte)

D'arrigo fut Ghilfuccio.

De Ghilfuccio Giudicello et Giovanni Mestura qui fut général du

     roi d'Aragon sur mer. Et Vincentello qui par le roi d'

     Aragon fut vice-roi de Corse, et les peuples ainsi

     [le tinrent pour chef] et il régna pendant un bel espace de [temps] comme on le voit part l'

     histoire de Philippini. Il fut ensuite par une galère génoise,

     tandis qu'il naviguait avec deux galères, fait prisonnier.

     En effet, la galère génoise ayant feiny de fuir et Vincen-

     tello avec sa capitane l'ayant poursuivie car elle était mieux pourvue

     -l'autre moins garnie de gens suivait de loin-,

     il advint que la galère génoise, se voyant seule avec la cinarcaise,l

     'attaqua, eut le dessus et vainquit, faisant prisonnier

     Vincentello, qu'elle conduisit à Gênes. Et là, au-dessus [au-devant ?]

     des portes du palais public, il fut décapité. L'autre galère de Vincentello aussi

                                                                 se rendit, la[galère génoise] étant venue

                                                                  l'attaquer après avoir pris la capitane.

De Giudicello il n'y a apparemment pas de descendants.

Du dit Giovanni furent Alfonso et Francesco dequels

     également il n'y a apparemment pas de  descendants à l'exception d'un certain

     Pietrro Corso des comtes d'Istria (ex comitibus de Istria), lequel fut homme

     fort doué. Mort à Rome il fut enseveli dans l'église

     du Saint-Esprit sise dans la rue Giulia du côté

     du Tibre, avec ce marbre [cette inscription] :

                        D.O.M.

À Pietro Corso, docteur en l'un et l'autre droit, homme excellent, tirant son origine de

     Policastro, bourg célèbre de Calabre, et des nobles comtes d'Istria, lequel, après avoir exercé

     durant plusieurs années auprès de Charles V, Empereur Romain, et d'autre princes d'États

     chrétiens, la fonction d'orateur pour le Sérénissime Roi de Pologne, en méritant de celui-ci les

     plus grandes louanges, et après avoir rempli avec la plus grande intégrité diverses

     magistratures, fut quelques fois très religieusement au service de la très saint Inquisition, à la

     fin, se rappelant les bienfaits de Dieu, a institué comme son héritière la Société du Saint-

     Esprit de la Nation napolitaine, pour la mise en place de laquelle il a toujours fourni le plus

     grand appui, afin que, après la mort de ses neveux, qu'il a laissés comme usufruitiers [de ses

     biens immeubles] durant leur vie et a voulu qu'ils soient les maîtres absolus de ses biens

     meubles, celle-ci fonde à Rome un collège d'écoliers appelé "d'Istria" et entretienne à

     perpétuité ces écoliers à choisir en nombre fixé, de sorte toutefois que ses proches parents

     indigents et après eux d'autres plus voisins [issus] de son lieu natal soient préférés aux autres

     et étudient le droit canon et le droit civil. Et il est ordonné que son corps soit dépoé en ce lieu

     après son décès.

Traduction Alain Venturini

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