Petreto Bicchisano, le 28 octobre 2007

Chers parents,

Nous avons arrêté au samedi 1^er novembre du week-end de la Toussaint 2008 la date de notre première réunion familiale, la majorité d’entre vous joints au téléphone s’étant prononcée pour cette période plutôt que les 28 et 29 mars 2009. Pour notre part, ce choix s’est naturellement imposé en raison des difficultés d’accueil et des coûts inhérents à la saison estivale. Nous tenions impérativement à ce que nous soyons le plus grand nombre possible.

Cet événement que nous désirons être le premier d’une longue série souhaite permettre à chacun de se situer dans l’enchevêtrement ténu des ramifications nées des branches charpentières Gio-Francesco et Giulio, de connaître et d’approfondir l’histoire qui a construit son nom quand ce nom même n’a pas participé à sa construction. C’est-à-dire à l’Histoire de la Corse.  

A cette occasion, il vous sera possible de rencontrer un parent proche ou éloigné, perdu de vue ou inconnu. Vous pourrez alors nouer ou renouer les liens sacrés d’une grande famille que le destin avait rompus.

Vous connaissez le désastre affectif des peuples déracinés, des gens coupés de leur passé, subissant résignés la fuite irrémédiable du temps. En Istria à Petreto Bicchisano, à Sollacaro, il n’est pas de chemins que nous puissions emprunter qui ne résonnent toujours du pas ancien de nos aïeux. Nous savons au hasard de nos lectures historiques ou autres, que notre nom est marqué d’une façon indélébile de notre sang et qu’aucun vent, fut-il celui de l’oubli, ne pourra effacer.

Nous allons vivre ensemble un moment d’intense émotion. D’ailleurs ne l’avons-nous pas ressentie déjà, vous à l’annonce de notre projet, nous, au fil de son élaboration nourrie par l’œuvre d’Ottavio «Origine e discendenza della famiglia Colonna d’Istria» heureusement accompagnée de sa traduction instrumentée par Paulin Colonna d’Istria.

Nous pensons donc, en hommage à Paolo Vincenzo et à Ottavio qu’il revient au Général de porter conclusion à ce message. N’écrit-il pas en dédicace de cet ouvrage à l’adresse des ses petits-fils Paul et Philippe :

« Nul ne peut se désintéresser totalement du passé et, particulièrement, de ses ancêtres. Une fois au moins dans sa vie chacun éprouve le besoin de les connaître.

Les pages qui suivent répondent, par avance et en partie, à votre propre interrogation.

Elles constituent un précieux recueil d’archives familiales.

Puissiez-vous, vous et vos descendants, le conserver soigneusement ; le compléter à l’occasion de sa transmission de génération en génération.

Et que chacun ait à cœur de faire honneur à son nom. »

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