ISTER, ISTROS, HISTRIA, ISTRIA
Coordonnées
: 44° 32'51"N 28° 46'29" E
Étymologie
Il existe un sérieux faisceau de présomptions que l'étymologie d'ISTRIA soit ISTROS ou ISTER, partie du Danube ainsi nommée dans son cours inférieur, auxquelles présomptions il faut rattacher les similitudes topographiques suivantes :
- un golfe profond (Golfe du Valinco)
- un fleuve et son embouchure (Taravo.)
D'autre part,
- de tous temps, les peuples migrants ont emporté dans leurs bagages les noms des lieux qu'ils abandonnaient, pour les transplanter dans leur terre d'accueil. Phénomène qui n'a pu manquer de se répéter tout au long des guerres puniques
- les grecs sont venus et ont fait souche en Corse bien avant les romains.
Une autre thèse s'oppose à la précédente, qui voudrait plutôt un rapprochement avec l'Istrie ou Istria en Croatie. Elle semble moins probable, quand bien même les premiers habitants de cette partie de la Croatie sont les Histres, issus des Illiriens, tribus indo-européennes (Histres, Dalmates, Liburnes.) Les Histres ont donné leur nom à la région.
DANUBE Le nom allemand du Danube est Donau, en slovaque il s'appelle Dunaj, en hongrois Duna, en croate Dunav, en serbe et bulgare il s’appelle Дунав, en roumain Dunărea, en russe et ukrainien Дунай, en anglais (comme en français) Danube et en turc Tuna. Tous ces noms proviennent du latin Danubius qui serait le nom d’une divinité des fleuves. Cet étymon indo-européen se retrouve dans le sanscrit dānu qui signifie « rivière » ou « courant ». D’autres noms de cours d’eau européens reprennent peut-être cette même racine indo-européenne : le Donets, le Dniepr, le Dniestr, le Don en Russie, le Don au Royaume-Uni et Dão au Portugal. En allemand, la terminaison au vient de l'hydronyme germanique awa et le terme « Donau » est utilisé depuis 1763. Dans des documents allemands plus anciens, on retrouve aussi les terminologies « Tonach » et plus tard « Donaw ». Les autres appellations sont en latin Danubius ou Danuvius et en grec ancien Ἴστρος (Istros).
Mythologie Sous le nom d'Istros (en grec ancien Ἴστρος Istros), le Danube est l'un des 25 fils de Téthys et d'Océan, cités par Hésiode dans sa Théogonie, où il relate la création du monde : « Téthys à Océan enfanta les fleuves tourbillonnants: Nil, Alphée, Éridan aux tourbillons profonds, Strymon, Méandre, Istros aux belles eaux courantes, Phase, Rhesos, Achéloos aux tourbillons d'argent, Nessos, Rhodios, Halliacmon, Heptapôros, Granicos, Aisepos, le divin Simoïs, Pénée, Hermos, et Caïque au beau cours, le grand Sangarios, Ladon, Parthénios, Événos, Ardescos et le divin Scamandre. » Hésiode, Théogonie . Le mythe des Argonautes rapporte que, pour rentrer à Argos, ils ont remonté l'Istros (Ister) à partir du Pont Euxin (mer Noire) jusqu'à sa source et qu'ils sont ensuite revenus en mer Adriatique par une autre branche du fleuve. Diodore de Sicile (Ier siècle av. J.-C.) remarque l'impossibilité de la chose et attribue cette légende à l'homonymie entre l'Istros (Danube) et la région appelée l'Istrie au nord de la mer Adriatique. C'est le Danube qui se jette dans l'Inn à Passau (Allemagne) ; les anciens auraient remonté non le Danube mais l'Inn (au débit supérieur) jusqu'à sa source (près de St-Moritz), où se situe une importante ligne de partage des eaux (vers le Rhin et la mer du Nord, vers le Danube et la mer Noire, et vers le Pô et la mer Adriatique.) L'embouchure méridionale du Danube était occupée par la cité grecque milésienne d’Istros ou Histria fondée vers le VIIe siècle av. J.-C.. Le fleuve marquait la frontière entre le monde grec et le monde scythe. Source WIKIPÉDIA |
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cliquer sur le lien pour plus de détails :
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bch_0007-4217_1958_num_82_1_2345
À ce jour trois sites répondent au toponyme ISTRIA. Ils vont de la Mer Noire à la Méditerranée en passant par l'Adriatique :
Source : wikipedia.org http://antikforever.com/Asie_Mineure/ionie_carie/colonies_de_milet.htm
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en Croatie :
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L'Istrie
(en Croate et en slovène
Istra,
en italien
Istria,
anciennement
Histria
en latin) est une péninsule de l'Adriatique de forme triangulaire
pointée vers le bas, attachée au continent par le nord-est. Sa
superficie est de 2 820 km2. Son littoral commence
au nord-ouest avec le golfe de Trieste, suit une ligne rectiligne
nord-ouest/sud-est longue de
Ses premiers habitants sont les Histres qui ont donné leur nom à la région. Elle a été soumise par les Romains en 178 avant notre ère, puis par les Goths en 476. Elle devient possession de Byzance en 539 puis des Francs en 788. (Source : wikipédia.org) |
Voir extraits du Journal de l'Istria,
en Corse du Sud, délimité par le Taravo et le col de Celaccia, bordé à l'ouest par l'Ornano et, à l'est, par la Rocca .
Cliquer sur les images pour les ouvrir
La migration De Milet au Taravo. (Cette supposée migration n'engage que l'auteur du site et s'appuie sur la tradition des migrants, de rebaptiser les nouvelles terres occupées des noms de lieux qu'ils ont quittés. A cet égard, il faut remarquer l'étrange similitude topographique entre la cité Pontique et l'embouchure du Taravo. Le débat est ouvert...)
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Hérodote, dans son histoire, parle abondamment d'Istria
… Or les celtes demeurent au-delà des colonnes d’Hercule et sont limitrophes des Cynésiens, les derniers Européens du côté de l’Occident, et l’Ister*, ayant traversé toute l’Europe, se jette dans le Pont-Euxin, au lieu dit où des colons de Milet ont fondé Istria. Hérodote histoires, livre II/XXXIII (page 168)
… Il était né d’Ariapithe, roi des Schytes et d’une femme non indigène, mais de la ville d’Istria. Sa mère lui enseigna la langue et les lettres grecques. Hérodote histoires, livre IV/LXXVIII (page 404)* Nom ancien du cours inférieur du Danube. |
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ISTRIA fut pendant plus de douze siècles un grand centre économique de la région danubienne. Les ruines de la cité grecque dominent l'immense étendue du lac Sinoe près de l'actuelle Constanta (Dobroudja, Roumanie).
La plus ancienne cité pontique. - Istria fut fondée au VIIe siècle avant notre ère. par des colons grecs originaires de Milet, comme le sera plus tard, au Ve siècle, la cité de Tomis. Située dans un golfe bien abrité du Pont-Euxin, Istria se développa rapidement grâce à son commerce et devint un grand port exportateur de céréales, de miel, de poissons et d'esclaves destinés aux cités grecques d'Asie Mineure, aux îles et la Grèce continentale. En échange elle recevait de l'huile et du vin grec, des armes et de superbes vases peints de Rhodes, d'Athènes, de Corinthe et de Milet. Aux VIe et Ve siècles, ce négoce s'intensifia, contribuant par ses ressources à la transformation intérieure de la cité. L'une des réalisations essentielles fut la construction, dans la zone sacrée au N. E., d'un temple dédié à Zeus mis au jour, il y a quelques années, avec d'autres édifices religieux.
Istria romaine. - Durant les IIIe et IIe siècles avant notre ère, Istria connaît des troubles économiques importants dus, en partie, à l'ensablement du port qui freine la navigation. Après la défaite que les romains infligèrent à Mithridate VI (72-71), allié aux cités pontiques, Istria tomba sous la domination romaine mais conserva une certaine autonomie administrative. Elle connut alors un regain de prospérité. Sur le plan urbain, cela se traduisit par de nouvelles constructions, notamment une série d'édifices dédiés à la gloire de Marc Aurèle et d'Antonin le Pieux, un atelier de céramique, plusieurs temples dédiées à Zeus, Apollon et Dionysos, et plus tard les thermes.
Reconstruite sur ses ruines. - En 248 avant notre èrede notre ère, Istria fut entièrement détruite par les Goths qui étendirent leur domination sur la Dacie abandonnée par les armées romaines. Au cours des IVe et Ve siècles, on reconstruisit les cités de la Dobrogea, Istria, qui avait le plus souffert des destructions, se vit puissamment fortifiée à l'aide, faute de temps, des matériaux de l'ancienne cité dévastée : chapiteaux et architraves, stèles et colonnes furent englobées dans le nouveau mur d'enceinte. On pava les rues, on éleva des basiliques, des maisons en pierre, alors que renaissait un quartier commerçant avec ses ateliers et ses magasins. Peu à peu, la cité recouvra une existence et une activité normales.
Vers d'autres horizons. - Par suite de l'ensablement du port, qui interdisait progressivement toute navigation, la politique économique de la cité se transforma durant les VIe et Ve siècles. Abandonnant le commerce maritime, elle orienta son activité vers l'agriculture et un petit commerce avec l'intérieur.
De l'invasion de 587, conduite en Dobrogea par les Avars qui ravagèrent toute cette région, Istria semble être sortie indemne, mais le pays, en pleine effervescence, était complètement désorganisé.
La ville-fantôme. - Après 630, Istria fut abandonnée par ses habitants. On ne peut expliquer la cause réelle de cette émigration massive. Certains pensent qu'elle fut motivée par des raisons sociales et économiques.
Les premières fouilles furent entreprises entre 1914 et 1916, et poursuivies plus tard, entre 1921 et 1927, sous la direction du professeur Vasile Pîrvan. En 1948, les travaux de recherches reprirent sur une plus grande échelle : on dégagea de nombreux vestiges d'habitations, de basiliques et d'édifices publics. Aujourd'hui, le chantier de fouilles est toujours en activité, car une partie de l'antique cité demeure encore ensevelie.
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MILET : Ancienne ville d'Asie Mineure (Ionie), sur l'embouchure du Méandre dans le golfe Latmique (Milésiens). D'origine préhistorique, la ville fut peut-être occupée par les crétois à l'époque minoenne. Habitée ensuite par les cariens elle fut colonisée au XI/s par les ioniens d'Attiques et devint, vers le ~III/s, la plus importante des douze cités ioniennes.
Dictionnaire Le Grand Robert
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PHOCEE : Ancienne ville d'Asie mineure (Ionie) dans le golfe de Smyrne. Fondée peut-être par des Phocidiens et Athéniens vers le ~Xe siècle, elle obtint dès le ~ VIIe siècle une grande importance commerciale et fonda une douzaine de colonies sur les côtes septentrionales de l'Asie Mineure... et surtout en Méditerranée occidentale. Après la prise de leur ville par les perses (~ 545), les phocéens émigrèrent en Corse où ils essayèrent de fonder un état maritime …
Ionie, province antique, comprenant la partie centrale de la côte occidentale de l’Asie Mineure (Turquie actuelle) ainsi que les îles avoisinantes. La région tire son nom des Ioniens, des Grecs qui émigrèrent du continent probablement avant 1000 avant notre ère. La contrée est montagneuse et comprend trois vallées fertiles, irriguées par le Gediz, l’Ergene et le Méandre. L’Ionie était extrêmement prospère dans l’Antiquité grâce à l’agriculture et au commerce. Aux VIIe et VIe siècles av. J.-C., elle apporta une contribution considérable à la littérature et l’art grecs, ainsi qu’à la philosophie. De grandes cités furent bâties, dont Éphèse, Clazomènes, Érythrée, Colophon et Milet furent les plus fameuses. Plusieurs cités, comme Milet et Phocée, devinrent d’importants centres commerciaux et envoyèrent des colons vers l’ouest, jusqu’en Espagne, et vers le nord, jusqu’à la mer Noire.
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Les grecs ne fondent pas seulement Alalia (Aleria ~ 545). Ils fréquentent, à l’occasion, les rades de la Balagne, ils ont une base sur le rocher qui abritera le port de Propriano.
La grande Aventure des
Corses (p.20)