Dominique Bighelli 

ALLOCUTION D'ANGE STROMBONI,

ancien dirigeant du Front National dans l'Alta Rocca, prononcée à Petreto-Bicchisano lors de la journée de la Résistance du 7 août 2001, en hommage à Dominique Bighelli et Jean­Baptiste Giacomini tombés les armes à la main face aux fascistes italiens le 7 août 1943.

Le 7 août 1943 Dominique Bighelli et Jean-Baptiste Giacomini responsables locaux du Front National de Libération,  tombaient les armes à la main non loin du col de Foce-Livesi, face aux occupants fascistes.

Nous leur rendons un hommage reconnaissant et fraternel.

Nous associerons à cet hommage tous les patriotes de ce village qui fut l'un des bastions de la Résistance en Corse : Jules Mondoloni, tombé au combat le 17 juin 1943 aux côtés d'André Giusti, les déportés et leur benjamin Charles Bonafedi, héros et martyr, les rescapés qui continuèrent le combat: Charles Giacornini, Paul Bungelmi, François Mondoloni, Joseph Buresi, Charles Vinciguerra, Jacques Giacomini, Jacques et Jean Vellutini, Charles Olivieri, Marc Mondoloni blessé lors de la fusillade du 7 août, Paul Arrii qui de jour et de nuit, par tous les temps, assurait les liaisons avec le maquis, de nombreux autres encore que l'on me pardonnera de ne pouvoir nommer; c'est, dans les faits, toute une population qui dans son écrasante majorité, est acquise à la lutte patriotique et antifasciste.

Dessin extrait de l'ouvrage de Maurice Choury.

TOUS BANDITS D'HONNEUR 1

Nous n'oublierons pas le général Paulin Colonna d'Istria, le Cesari de la Résistance auquel rend hommage le dernier numéro dubulletin édité par l'ANACR et les "Amis de la Résistance" de Petreto-Bicchisano.

Nous ne saurons non plus passer sous silence le courage des femmes dans les missions de propagande, de liaison et de ravitaillement. Leur rôle fut déterminant dans l'orga­nisation de la Résistance. Elles s'appelaient ici Antoinette Carlotti, Marcelle Lorenzi, Lucie Secondi, Mèmè BighelIi, Angèle-Marie Giacomini...            

Tous ont contribué à faire de la Corse le premier morceau libéré de la France.

Petreto-Bicchisano recut en même temps que Bastia et Lévie une citation à l'ordre de la nation et la croix de guerre.

S'il est vrai que l'homme n'est l'homme que parce qu'il se souvient, la faculté de mémoire élève l'individu et le fond dans une chaî­ne sans fin, celle des générations. Combien serait méprisable et précaire le sort d'un individu et plus encore celui d'une communauté qui oublierait le message transmis par ses héros et martyrs! Les combats libérateurs du 9 septembre au 4 octobre 1943, une épopée qui force le respect et l'admiration, ne doivent pas faire oublier la grandeur de la Résistance, les misères, le sang et les larnes, les espoirs et les déceptions.

Qu'aurait été la Libération sans la préparation résolue et efficace de la Résistance?

GénérationS des Amis octobre 2001 N°8

http://www.resistance-corse.asso.fr