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Général Paulin Colonna d’Istria
Il opte, dès son jeune âge, pour la Carrière des Armes.
Élève à l’École Militaire préparatoire de St Hippolyte du fort puis au Collège Militaire d’Autun, (1918-1923), il s’engage à 18 ans au 23ème Régiment de Tirailleurs Algériens avec lequel il participe à la campagne du Maroc en 1925-1926.
La campagne achevée, il est admis en 1927, au concours d’entrée à l’École Militaire d’infanterie et des chars de combat de St Maixent. Il en sort avec le grade de Sous-lieutenant en 1929.
Attiré par la Gendarmerie, il entre un an plus tard, à l’École des officiers de Gendarmerie de Versailles.
A sa sortie, il sert successivement dans la garde Républicaine Mobile en métropole puis en Algérie.
En novembre 1942, au lendemain du débarquement Anglo-américain en A.F.N., il occupe à Alger les fonctions de Capitaine Adjoint au Général Commandant la Gendarmerie en Afrique Française et peut trouver dans cet emploi, tous les mobiles de satisfaction que procure la joie de faire son métier, là où ses aptitudes et l’estime de ses chefs l’ont appelé.
Mais, officier de carrière, patriote et Corse de surcroît, il brûle de se donner à la lutte pour la libération de la Patrie. Il reprendra donc les armes coûte que coûte.
Avec l’assentiment de ses chefs, il est prêt à partir en Corse en janvier 1943, avec une équipe composée principalement de parents, mise sur pied par ses soins, lorsqu’un accident inopiné le retient à Alger alors que son équipe vogue sous lui vers son destin.
Déçu mais non découragé, il aspire à faire toujours mieux.
Retenu pour l’organisation de la Résistance en Corse, investi des pouvoirs d’un véritable Délégué Militaire du Haut Commandement Français, il reçoit pour mission d’organiser et d’unifier les forces de la Résistance intérieure dans l’île qui, grâce à l’armement reçu seront appelés à jouer un rôle déterminant le moment venu.
Non sans mérite, il réalise sur le plan militaire, l’unité sans laquelle toute lutte et tout sacrifice seraient demeurés vains.
Aussitôt connu l’Armistice conclu par les alliés avec l’Italie, il lance le signal du soulèvement.
Les premières troupes françaises débarquent dans l’île le 14 septembre 1943. D’autres suivront.
Le 22 septembre 1943, le Général Giraud arrivant par surprise dans l’île, remet au Chef d’Escadron Colonna d’Istria, la Croix de Chevalier de la Légion d’Honneur avec la citation suivante, à l’ordre de l’Armée :
« Organisateur et Chef de la Résistance en Corse, le Chef d’Escadron Colonna d’Istria a, pendant six mois, mené sur sa terre natale une vie de proscrit, relevant les énergies, armant les patriotes, préparant avec un courage indomptable la libération de son pays.
A su, pendant les heures tragiques, incarner les plus belles qualités de sa race : fierté indomptable haine farouche de l’ennemi et profond amour de la France. »
Après la libération, il est élu Député à l’Assemblée Constituante. Peu fait pour la politique, il démissionne et reprend sa place dans la Gendarmerie.
Promu Lieutenant Colonel en 1944, il est désigné pour occuper les fonctions de Sous-directeur de la Gendarmerie à Paris.
Promu Colonel en 1947, il sert successivement à Alger à la tête de la Garde Républicaine Mobile puis à Lyon, au Commandement Régional à la Gendarmerie.
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