ils lui reviendraient tous à lui.
Il
se préoccupa ensuite de faire la paix avec les génois, et entre les mains de
Pier Mateo Doria, Podestat de Bonifacio, il jura fidélité et il promit tout
son
appui et son dévouement à cette République, se soumettant, lui et toutes les
populations qu’il gouvernait, à l’obédience de Gênes (acte dressé par
Franceschino Tabernaro, notaire, le 20 janvier 1280, sur le territoire de
Bonifacio, au lieu-dit Campodena). Il prêta de nouveau fidélité entre les mains
de Luchetto Doria, vicaire de la République de Gênes en Corse à Porto
Fucino, le 8 décembre 1289 et son serment fut suivi de celui des autres
seigneurs, comme on le voit tout au long dans Filippini; et l’acte fut
dressé par Giacomo Semenza, notaire public, mandé à tel effet en Corse, en
compagnie du susdit Lucca Doria.
Giudice
prit pour femme la fille de Ladeo -des seigneurs Biancolacci de Carbini-
seigneur du château de la localité de Salizei et descendant de Bianco II de
Cinarca, fils de Guido, lui-même fils du noble Rodolfo, comme il est dit plus
haut. Il eut d’elle six filles qu’il maria aux principaux seigneurs de
l’Ile : l’une avec Ugo Cortinco de Pietra Ellarata, qui fut ensuite
seigneur de Caggio, l’autre avec le seigneur de Poggio di Nazza; l’autre
avec le seigneur de San Giacopo de Casinca, de la famille des Cortinchi
(f);
Une
autre avec le marquis de San Colombano; une autre avec un des seigneurs
de Bracaggio, et enfin, une avec Rinieri, seigneur de Bozzi, son cousin,
laquelle épousa en seconde noce Rolanducello Cortinco.
(f) De la famille Cortinchi, parle élogieusement Filippini, Giustiniani et enfin Pietro Bizzaro, p. 680, où il dit (latin) : la famille très noble des Cortinchi, disposant de biens trèsimportants et d’une grande autorité.
N.D.T.
Giudice de Cinarca, a incarné le premier, dans l’histoire corse, le sentiment de l’unité et on a appelé son siècle « le siècle de Giudice ».
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