V I N C E N T E L L O
La Corse étant repassée sous
la domination de l’Office de San Giorgio après bien des péripéties et des
guerres acharnées, on laissa aux Seigneurs locaux leurs états avec les mêmes
titres qu’auparavant et on tint compte de leurs mérites plus encore que par le
passé. Vincentello, fils de Vincente d’Istria, un homme vraiment valeureux,
plus encore une âme splendide, régnait sur l’état d’Istria, et avec les Ornano
et les Bozzi, c’étaient les seules familles, parmi les descendants des antiques Cinarchesi, demeurées en
légitime possession de leurs états, les principales avaient disparu, qui
étaient la Rocca, Leca et ledit (l)
(suite de la note k)
Tout ce qui a été compté par Ghilfuccio d’Istria, père du Comte Vincentello, de Giudicello et de Giovanni, de 1414 jusqu’à maintenant, ledit Giovanni della Grossa n’en fut pas seulement le narrateur, contemporain des faits, il en fut aussi l’acteur et participa à nombre de ces évènements, comme on l 'a dit ci-dessus.
Prenant la suite immédiatement, Pier Antonio Montegiani a écrit l’Histoire de la Corse à son époque. Marc Antonio Ceccaldi a fait de même ensuite ; et en dernier lieu, le susdit archidiacre de Mariana, Anton Pietro Filippini.
(l) Sur la famille des Cinarchesi, Michele Merello, dans son storia della guerra di Enrico secundo Rè di Francia in Corsica*, imprimé à Gênes en 1607, dit ce qui suit : « Il y a eu dans les temps antérieurs, dans la région de l’Au-delà-des-Monts, des Seigneurs appelés Cinarchesi, ainsi nommés à cause de la terre de Cinarca, à présent désagrégée, lesquels avaient en fief une bonne partie de ces régions, ou les familles della Rocca, Leca, Istria, d’Ornano et de Bozzi se distinguèrent ; les trois dernières conservent encore leur fief, mais les deux
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