Guillaume Philippe Auguste COLONNA d'ISTRIA

(1772-1833)


Né à Ajaccio le 15 janvier 1772 de Guglielmo Colonna d'Istria et d'Éléonore (illisible). Dossier baptistère annexé au dossier militaire, rédigé en italien, porte la date de 1774.

Notes d'après le dossier conservé à (illisible) aux archives de la guerre 1814-1830.

- Sous-lieutenant au régiment Royal-Corse du 25 avril au 13 mai 1788 (18 jours !).

- Sous-lieutenant au bataillon de chasseurs royaux  corses, du 15 mai 1788 au 14 juin 1791 (3 ans 1 mois).

- Lieutenant au 5ème régiment d'infanterie du 15 juin 1791 au 24 mars 1792 (11 mois, 9 jours) - Armées du Nord et de la Moselle, sous les ordres de «Lukener» (un maréchal allemand suivant la république : von Lückner et kellesmann.)

- Capitaine au même régiment, du 25 mai 1792 au 1er mars 1795 ( 2 ans, 8 mois, 6 jours). Armées du Nord et de la Moselle, sous les ordres de Herrelliend (?) et Custines.

- Blessé d'un coup de feu à la cuisse droite, à l'attaque d'un poste devant Ostende, en octobre 1793.

** Suspendu de ses fonctions comme noble, du 2 mars 1795 jusqu'au 19 avril 1795.

- A été volontaire sur le vaisseau Le Sans-Culotte lors de l'expédition des Anglais contre la Corse, en 1795.

- Employé «par mer et par terre», du 20 avril 1795 au 30 janvier 1798 (2 ans, 9 mois et 10 jours), dans le Nord et en Méditerranée, sous les ordres de H...lard (?) et de Salicetti.

- Capitaine à la 1ère compagnie mobile, du 31 janvier 1718 au 26 juin 1813 (14 ans 5 mois.)

-  Capitaine au  4ème régiment des Gardes d'Honneur, du 11 septembre 1813 au 25 juillet 1814 (10 mois et 14 jours). Campagne de France sous les ordres de Desbrueaux et Bressuir.

Dans le régiment de cavalerie (composé de nobles réquisitionnés par Napoléon dont la cavalerie avait été décimée en Russie notamment), Guillaume Colonna d'Istria commandait la 12ème compagnie. Il bivouaqua sur la rive gauche du Rhin de Selz à Strasbourg du 1er octobre 1813 au 1er janvier 1814. Contraint à se replier sous la pression de 30.000 ennemis, le régiment s'installa à  Strasbourg. Guillaume Colonna assurait alors les fonctions de chef d'escadron, sans en avoir le grade. Ces renseignements résultent d'une attestation établie en 1830 par le chef d'escadron de Curgieu (?),  lui commandait un escadron du régiment des gardes d'honneur en 1813-1814.

- Le 4ème régiment des gardes d'honneur ayant été ramené à Versailles, Guillaume Colonna est placé en demi-solde de capitaine, avec inscription au tableau des chefs d'escadron, maigre consolation. Juillet 1814.

- Il se retire en Corse dans la commune de Sollacaro (?), arrondissement de Sartène.

- En 1819, on lui supprime sa demi-solde, sous prétexte qu'il a des interruption de service, la compagnie mobile n'étant pas comptée en service actif. Il demande au ministre de la guerre de lui rendre sa pension et de lui "conférer" le grade de chef d'escadron.

- En 1820 (il dit avoir 46 ans, être dans toute la vigueur de ses forces), il demande à reprendre du service, et à toucher sa demi-solde.

- Il renouvelle sa demande en 1825, et invoque ses charges de famille nombreuse.

- En 1830, il "accourt" de Corse à Paris et, profitant du changement de régime, demande sa réintégration avec le grade de chef de bataillon ou de chef d'escadron. [Le général Pajot le recommandait ainsi au ministre de la guerre : "C'est un bon et ancien officier que je recommande d'une manière toute particulière à votre bienveillant intérêt. Il peut rendre encore de bons service...]

Colonna résidait 336 rue St Honoré, en attendant la décision du ministre.

-La commission d'examen émet l'avis suivant : «Monsieur Colonna d'Istria (Guillaume, Félix, sic), 56 ans d'âge, 25 ans de service, 6 campagnes, 1 blessure : capitaine d'état-major à employer dans les vétérans.» Signé du 13 mai 1831.

- En 1831, il est finalement nommé capitaine dans la légion étrangère, sa compagnie stationnant à Auxerre. Mais, quand la décision arrive, Colonna est en Corse, pour exercer son droit d'électeur... mécontentement des supérieurs !

- 1831, il rentre de Corse, prend son poste et, dès septembre, demande son grade de chef d'escadron accordé à titre provisoire en 1814. Il précise que pendant les Cent Jours, il a servi l'Empire comme chef d'escadron (provisoire) à l'état-major, ce qu'il ne pouvait évidemment pas avouer avant 1830 ! Et c'est là la source de ses malheurs de carrière.

- 1833, on lui donne un congé pour se rendre en Corse, car : «des malheurs domestiques ont appelé cet officier auprès de ses parents : l'un de ses fils a été victime d'une vengeance particulière, et un autre a été grièvement blessé. Sa présence est indispensable quelques temps encore dans ses foyers, pour régler des affaires d'intérêt, et pour contenir ses ennemis qui (..dent) de nouvelles victimes dans sa famille.» [Dans sa demande de congé, le capitaine Colonna disait : «un crime aussi atroce ne peut rester impuni...»]

- Colonna commande alors par intérim le 5ème bataillon de la Légion étrangère stationnant à Pont St Esprit, en l'adresse du général Comte Colbert parti en Afrique.

- A noter qu'en 1832, il avait été en (...) et qu'il (s'empara...) avec 100 hommes, 15 chasseurs de Maison-Carrée (...) 19 septembre 1832.

- 4 septembre 1833. Rapport du général commandant la 17ème décision militaire.«Le 17 août, Monsieur Colonna d'Istria capitaine à la Légion étrangère, en (...) Corse, est mort des suite d'une blessure reçue peu de jours avant. (...) le meurtrier est parvenu à se soustraire aux poursuite actives dirigées  contre (...) .»

Le 9 septembre 1833, autre rapport du juge général de Bastia : Colonna se trouvant à la fenêtre dans sa maison a été blessé grièvement, le 10 août 1833, par Colonna d'Istria Franceschino, son parent et l'auteur de la mort de ses deux fils. Il est mort le 17 août des suites de ses blessures.

- En résumé, Guillaume Colonna d'Istria, bien que son grade n'ait pas été validé, était chef d'escadron. il est probable qu'on aurait validé cette nomination faite pendant les Cent Jours, s'il n'avait pas été tué, par vendetta, avant sa mise à la retraite.

Il avait un désir de servir (...)dans la campagne des Anglais contre la Corse, il était canonnier sur le vaisseau amiral  Le Sans-Culotte.


Sous-lieutenant Royal Corse 6 avril 1788
  Chasseur Royaux Corses 14 mai 1778
  3ème Bataillon de Chasseurs 1791
Lieutenant 1er Bataillon 5ème Régiment d'Infanterie 15 juin 1792
Capitaine 1er Bataillon 5ème Régiment d'Infanterie 25 juin 1792
  4ème Régiment Gardes d'Honneur  11 septembre 1813
Chef d'escadron   1815
Officier d'état Major (Duc de Padoue) 11 juin 1815
Capitaine Légion étrangère 31 mai 1831

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