VI

 

 Ottavio, soucieux à l’extrême, comme  son cousin Paolo Vincenzo, de Savone, de signatures et d’attestations officielles, prend une dernière précaution : il fait collationner le livre par un conseiller secrétaire du Roi, Maison Couronne de France et de ses Finances ; et ce fonctionnaire du nom de La Balme , atteste que l’imprimé correspond bien au manuscrit.

 

Paix aux mânes d’Ottavio, il a pris jusqu’au bout toutes précautions utiles pour que ses descendants et collatéraux, en possession du livre, le puisse utiliser comme pièces officielle en vue de prouver leur noblesse !

 

II. Des Cinarchesi aux Colonna d’Istria

 

C’est à Paolo Vincenzo, le marquis de Galliano, qu’il faut attribuer, nous l’avons vu, la généalogie en XXVII chapitres de la famille Colonna d’Istria.

 

Elle est essentiellement tirée, jusqu’à Ercole (gén. XXII) de «L’Histoire de la Corse jusqu’en 1594 », écrite en italien par l’archidiacre de Mariana, Anton- Pietro Filippini, lequel avait utilisé ou simplement publié :

 

a)    les « Chroniques » de Ser Giovanni della Grossa, qui commençaient en 1414 et allaient jusqu’en 1470 (selon Filippini, p. 107) ;

b)    les « Chroniques » de Pier Antonio Monteggiani, continuant les précédentes jusqu'en 1536 ;

c)    celles de Marc Antonio Ceccaldi, qui poussaient jusque vers 1560 .

 

Lui, Filippini, avait complété jusqu’en 1574.

 

Nombre d’autres historiens sont cités dans les notes de notre livre, surtout à propos d’Ugo Colonna (p.4/5), où nous trouvons une bibliographie en règle.

 

***

 

De ces XXVII générations, l’histoire des six ou sept premières est, soit purement mythique, soit fortement teintée de légende.

 

Il y a d’abord l’ancêtre Ugo Colonna, celui-là qui permettrait aux seigneurs de Cinarca puis d’Istria, ainsi qu’aux della Rocca, Bozzi, Leca, Ornano, de se rattacher à la grande famille romaine des Colonna. Ugo, dont certains font un Paladin de Charlemagne, aurait, en 816, envoyé par le Pape Etienne IV (ou V)(1) , libéré la Corse des sarrasins et conquis cette île, pour la laisser à ses deux fils, Bianco et Cinarco.

 

Après Arrigo le bel Messere (géner. VI), dont la fille Bianca aurait épousé Antonio, descendant d’Ugo Colonna par son second fils, Cinarco, les deux branches sont symboliquement réunies et l’on se trouve sur un terrain plus solide. Leur fils Andrea, installé à Cinarca, en est chassé en 1070. Et leur petit-fils Diotaiuti (Dieu t’assiste !) (géner. X), dit « le Sarde », règne de Loppio jusqu’à San Giorgio, sous la protection de PISE : car le Saint Siège a confié, depuis 1078, l’administration de la Corse à l’archevêque de Pise.

 

A partir de 1132, les génois s’installent en Corse, et se substituent peu à peu aux Pisans. Les deux fils de Cinarchese, Guido et Guglielmo (Guy et Guillaume) (géner. XII), prennent parti l’un pour, l’autre contre Gênes et contre Luciano de Franchi ou de Negro, le constructeur du château d’Istria.

 

 

 

(1) Etienne IV (V) (22 juin 816-24 janvier 817) successeur de Léon III. La double numérotation provient de l’élection d’Etienne II, mort 3 jours après sans avoir été sacré, le sacre étant considéré comme essentiel par le droit canonique de l’époque. Il ne fut reconnu comme tel qu’au XVI siècle. Après 1961 , il ne figure plus que dans l’ «Annuario Pontificio » ; les papes ultérieurs appelés Etienne sont assortis d’un double chiffre. (dictionnaire des papes).


 

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