-63-

  Pièce LXXXI

 

Mgr Colonna au Préfet,

                    Nice, le 18 juillet 1808.

J'ai l'honneur, M. le Préfet, de vous envoyer en communi­cation la lettre ci-jointe du Ministre des Cultes et que vous voudrez bien me renvoyer. Comme j'ignore la date et les conditions du contrat d'acquisition dont il s'agit, par lequel l'évêché a été mis à ma disposition je vous prie de vouloir bien m'en faire passer une note, dans le cas que le contrat se trouve dans les bureaux de la préfecture, ou en cas différent m'indiquer le notaire de qui je pourrai en faire prendre connaissance.                .

Pour ce qui est des frais d'ameublement, je les connais déjà, il me resterait à savoir les frais de réparations avant que je com­mençasse habiter l'évêché.

Je suis fâché, Monsieur le préfet, de la peine que je vous don­ne et vous témoigne d'avance les sentiments de reconnaissance avec laquelle j'ai l'honneur d'être

Votre très humble serviteur,. + JEAN BAPT., Ev. de Nice.

Arch. Dép. - V 28.

  Pièce LXXXII

 

Le Préfet à Mr l'Evêque de Nice.

    Du 18 juillet 1808.

Mr l'Evêque,

Je m'empresse en réponse à la lettre que vous m'avez fait l'honneur de m'écrire en ce jour, de vous transmettre une expé­dition de la loi du 29 ventôse an 12 relative à l'acquisition du palais épiscopal moyennant 25 m francs prix d'estimation et la cession en contre échange de six domaines nationaux évalués à pareille somme.

C'est en vertu de cette loi et sous les clauses et conditions y contenues que l'acte d'échange du dit Palais a été passé l'hiver dernier par devant le notaire Claude Beaudoin de cette ville entre moi au nom du département et Messieurs Mages et Spreafico, propriétaires du dit immeuble...               .

         Je n'ai pas pris copie de cet acte dont je ne connais pas la date précise, mais vous pouvez aisément la réclamer de ce notaire.

                Quant aux dispositions de l'acte, elles ne sont et ne peuvent être autres que celles de la loi ci-jointe.