XXIX

 

bablement un des membres de la Loge maçonnique (1) établie depuis peu avec l'autorisation de l'ex-maire Pauliani prédécesseur de Défly.

L’opposition de ce fonctionnaire méticuleux e formaliste dont le préfet ne cesse de se plaindre dans sa correspondance avec les ministres, se manifesta surtout à propos du loge­ment de l'évêque. L'ancien Évêché, situé tout auprès de l'église Sainte-Réparate avait été occupé d'abord par les deux administrations provisoires à partir des premiers jours d'octobre 1792 puis par le département.

Vers le milieu de l'an IV (juin-juillet 1796) l'adminis­tration centrale du Département voulut s'installer avec les autres autorités dans l'ancien palais du Gouvernement (la Préfecture actuelle) alors transformé en Hôpital mili­taire. A la suite de cette décision, l'Évêché devenant dispo­nible fut mis en vente comme bien national, conformément à la loi du 28 Ventôse an IV (18 mars 1796). L'ensemble de l'immeuble fut divisé en 3 lots, dont le principal, comprenant les appartements de l'Évêque, fut soumissionné le 6 Messi­dor an IV (24 juin 1796) par Pierre Mages, négociant, original


(J) Il est un fait avéré, c'est que la plupart des Sociétés populaires n'étaient autre chose que des loges maçonniques démocratisées et semblant opérer au grand jour. A la dissolution des Clubs, les loges mises en sommeil se rouvrirent peu à peu sous le Directoire et le Consulat. Les Jacobins non encore ralliés à Bonaparte s'y réunissaient. Il en fut à Nice comme ailleurs et la Loge en 1802 comptait, paraît-il, un assez grand nombre de membres quoi qu'il soit impossible de rien préciser en raison du mystère dont s'entourent ces associations. Le général Pierre Garnier en était le Vénérable.                .

Voir TOSELLI, Précis Historique de Nice, 2ème  partie. Tome II p. 366 p. et le Sommario de BONIFASSI aux Arch. municip.

Le Préfet Florens demanda au Maire Pauliant des renseignements sur la loge de Nice, le 19 Frimaire et le 10 Nivôse an X (10 et 3 1 dé­cembre 1801) mais celui-ci semble n'avoir pas répondu. Arch municipe. Correspondance du Préfet, volume VI. Après le départ de Florens, Châteauneuf-Randon rencontra une opposition plus ou moins ou­verte dans cette loge composée de fonctionnaires des Contributions et des Domaines, ainsi qu'il l'écrivait à Coulomb, secrétaire général du Ministère de l'Intérieur, le 12 Vendémiaire an XI (4 octobre 1802).

Arch. nationales F 1 c III.3 Alpes-Maritimes. Correspondance. Dans les années qui suivirent le Préfet Du Bouchage réussit à annihiler l'influence de cette loge dont l'opposition au Gouvernement ne dura pas longtemps.