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elle pourrait former la haie sur le Cours tandis que la Garde Nationale
formerait la haie sur le reste du parcours (1).
Pour
assurer la marche régulière du cortège et le bon ordre dans l'église Cathédrale,
Châteauneuf-Randon nomma par arrêté du 24 Fructidor (II septembre) cinq maîtres
de cérémonie : Roux, Caravel, chefs de bureau à la Préfecture ; Laurenti,
Ricordi, secrétaires, et Cougnet fils. Ils devaient porter une écharpe
tricolore au bras droit et une épée. Par le même arrêté, Fabry, chef de
bataillon de la Garde Nationale, commissaire de haute police, était désigné
pour porter le drapeau du Département encadré de quatre gendarmes et de
quatre gardes nationaux (2).
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Le
12 septembre, au matin, toutes les cloches de la ville sonnèrent de joyeux
carillons. A 10 heures, le cortège partit de la Préfecture dans l'ordre fixé,
et se rendit à Sainte-Réparate, entre deux haies de soldats et de gardes
nationaux, derrière lesquels se pressait une foule considérable, sympathique
et curieuse. L'Evêque, précédé du drapeau du Département et de la crosse
épiscopale (3) entourée d'ecclésiastiques, s'avançait de front avec le Préfet
Châteauneuf-Randon, le général Partouneaux et le Président Trémois. Les
membres du Clergé convoqués la veille par le Vicaire Général Rossi
attendaient devant la grande porte de la Cathédrale (4). Châteauneuf-Randon
leur présenta Mgr Colonna auquel il remit les clefs de l'église En temps
ordinaire, cette remise est faite par le Doyen du Chapitre ou son représentant
; mais en 1802, le Chapitre de Nice n'existait plus ni en fait ni en droit, et
le Préfet voulait, sans doute, par cet acte,
(2) Arch. départem. K
4, f° 168.
(3) Il s'agit probablement de «la crosse de vermeil donnée
par « l'Empereur à Mgr l'Evêque de Nice et qui doit être transmise à
ses successeurs » mentionnée dans les inventaires de l'Evêché à partir de
1805.