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Pièce XXIX

Le Maire au Préfet.

                                Du 21 Thermidor, an X (9 août 1802) .

Je reçois à l'instant votre lettre de ce jour relative au loge­ment de l'évêque de ce département. Vous me demandez quel est le résultat des mesures que j'ai dû prendre tant pour les répa­rations que pour l'ameublement de cette maison.

Votre lettre du 21 messidor en réponse à la mienne du 20 du même mois me charge de faire faire un devis estimatif des ré­parations nécessaires à l'évêché et de mettre ces réparations en adjudication.

En conséquence j'écrivis de suite aux Citoyen Mages et Spreafico propriétaires de ce local en les invitant à le mettre à ma disposi­tion ; ces deux citoyens étant absents le Citoyen Sasserno me répon­dit en leur nom et j'eus l'honneur de vous faire part de sa réponse par ma lettre du 30 messidor dernier, instruit de l'arrivée du Citoyen Mages, je viens de l'inviter de nouveau à se conformer aux dispositions de votre arrêté du 1er  messidor et à me remettre de suite les clefs de l'évêché pour que je puisse faire procéder au devis estimatif des réparations nécessaires. J'aurai soin, citoyen préfet, de vous donner connaissance de la réponse qui me sera faite. En attendant je ne dois pas vous laisser ignorer que malgré mes recherches  je ne puis découvrir aucun moyen pour me procurer les fonds nécessaires pour les répara­tions et surtout pour l'ameublement de l'évêché.

Arch. Munic. - Correspondance du Maire.

  Pièce XXX

Le maire de la Commune de Scarena au Citoyen Chateauneuf-Randon Général de Brigade et préfet du département des Alpe- Maritimes

                                Scarena 21 Thermidor an X (9 août 1802).

La nouvelle que vous me donnez, citoyen préfet, avec votre lettre du 14 de ce mois de la prochaine arrivée de notre évêque Colonna, je l'ai donnée non seulement au clergé, mais à bien d'ha­bitants de cette commune; nous en avons éprouvé la plus vive satisfaction de la nomination de ce digne prélat et tous l'attendons avec empressement. Dans le même temps, j'ai notifié aux ecclé­siastiques de mon arrondissement de s'adresser pour les affaires