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L’objet
est si conséquent, la commune si surchargée, les besoins si multipliés, et
l'intérêt que vous prenez à son bonheur et à sa prospérité est si connu
et si grand, que je croirais manquer à mon devoir si je ne me permettais
point les observations qui me sont dictées par le même intérêt.
.
Je
vous prierais donc, citoyen préfet, de considérer qu'un Evèque est celui de
tout le Département, et non d'une seule commune ; de manière qu'il parait
que les dépenses pour l'établissement ou pour les réparations de la
maison épiscopale de Nice, ne doivent point être supportées par cette seule
commune mais par tout le Département. Cette observation parait tellement
appuyée que l'art. 71 de la loi du 18 Germinal an 10 a autorisé les Conseils
Généraux de Département à procurer aux Archevêques et évêques un
logement convenable.
D'après
cela ne paraissant pas juste que la commune de Nice supporte une dépense de
douze à treize cent francs, j'espère, citoyen Préfet, que vous prendrez
mes observations dans la plus grande considération, et que vous ordonnerez
que cette dépense soit supportée par le Département en général.
Arch. Munie. - Correspondance an 10-12.
Pièce
LXIV
Le Préfet au Maire de Nice
22 Frimaire an XI. (13 Décembre 1802).
. .
Je vous renvoie, citoyen maire, le procès-verbal d'adjudication des réparations qui restent à faire à la maison épiscopale. Je l'ai approuvé.
Arch. Dép. - M 22.
Pièce
LXV
Le Préfet au Maire
de Nice.
27 Frimaire an XI. (18 Décembre 1802).
Par
votre lettre du 22 de ce mois vous m'exposez, citoyen maire. L’impossibilité
où est votre commune de supporter seule les dépenses relatives aux réparations
de la maison épiscopale et vous demandez que tout le départ. contribue à
ces dépenses.
Je
viens de solliciter à cet égard un crédit extraordinaire auprès des
ministres de l'Intérieur et des Finances mais il n'est pas juste que les
ouvriers qui se sont chargés de ces réparations