aux-dits feudataires. La susdite et vénérable famille Colonna eut encore des privilèges illustres, qui démontrent la noblesse du susdit fief, puisque les coseigneurs de ce fief ont l’obligation et la faculté de maintenir un Lieutenant qui remplisse les fonctions de Juge et administre la justice à ces populations vassales, tant au civil qu’au criminel ; et en cas de recours et d’appel des sentences et proclamations dudit Lieutenant, on doit porter la cause devant lesdits Seigneurs Feudataires, et de ceux-ci, devant l’Excellentissime Gouverneur Général du Royaume ou bien devant l’Illustrissime Seigneur Commissaire d’Ajaccio ; et quand des vassaux , lors d’un recours, n’ont pas exercé ce recours ou fait appel à ces mêmes Feudataires, mais directement au Gouverneur suprême ou bien au Commissaire d’Ajaccio, alors l’ordre est tout de suite venu, du Sérénissime Sénat, de renvoyer la cause aux-dits Seigneurs, comme on le voit par décret de l’an 1617 et par le décret de 1605 et 1630 ; si bien que dans toutes les causes civiles de première instance il semble que le juge doive être le Lieutenant d’Istria ; et en deuxième instance, lesdits Seigneurs Feudataires, et les Excellentissimes Seigneurs Gouverneurs du Royaume et les Illustrissimes Seigneurs Commissaires d’Ajaccio ne devant intervenir que pour une cause en troisième instance, soit pour des arrêts et sentences émanant, au second degré, desdits Magnifiques Seigneurs Feudataires.
L’Illustrissime Seigneur Gio-Battista di Negro, actuel Commissaire d’Ajaccio, en interdisant audit Lieutenant d’Istria de s’ingérer dans les causes de Giuseppe Michele Pianelli et Giuseppe Maria Istria, comme il ressort de l’opposition présentée à Votre Excellence, semble donc avoir
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