Pierre François Jean Jacques COLONNA d'ISTRIA

1824-1904


Pierre- François- Jean- Jacques, né à Nîmes (Gard) en 17 août 1822, mort à Bastia le 28 juin 1904.

Il est le quatrième enfant du Comte Ignace Colonna d'Istria qui fut le premier Président de la Cour d'Appel de Bastia.

Selon Novellini (op. cit. P 77) il a fait ses premières études à Florence. "C'est pendant ce temps qu'il a peint un christ en croix pour le Tribunal de Bastia." Novellini ajoute qu'il fut un élève de Charles Gleyre et "qu'il figurait parmi les meilleurs élèves coloristes."

Il est attesté qu'il fut, à Paris, élève de Ary Scheffer à l'École Nationale des Beaux-Arts. Nous avons très peu de détails sur sa vie. Il est présent à Paris dans les années 1850-1860 où il expose au Salon de Paris à partir de 1855... et "rentre en Corse en 1870" (Novellini, op. cit., p 78).

Un article du petit Bastiais daté du 10 décembre 1942 nous apprend que Colonna d'Istria était lié d'amitié avec Don-Joseph Colonna-Cesari (1825-1877) peintre et sculpteur né à Porto Vecchio 1825-1887. "Tous deux choisissaient souvent leurs sujets en Corse et leur oeuvre doit en grande partie s'y trouver. Il serait intéressant d'en avoir le détail net c'est l'un des desseins de ces notes si elles pouvaient provoquer un complément d'information."

Nous avons une certaine connaissance des oeuvres que Colonna d'Istria exposa à Paris au salon de 1855, 1857, 1861 et 1864 grâce au dictionnaire général de l'école française depuis l'origine des arts du dessin jusqu'à nos jours, page 281 de E. Bellier de la Chavignerie et L. Auvray, librairie Renouard, Paris 1882, envois confirmés, pour parti par Novellini.

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Le Vocero

Ce même dictionnaire nous apprend "qu'on doit à Pierre Colonna d'Istria, dans la chapelle du Sacré-Cœur de l'église Saint-Nicolas-des-Champs : Jésus guérissant les aveugles et les boiteux (1865)".

Novellini qui a connu Pierre Colonna d'Istria, précise au sujet du "portrait en pied de grandeur naturelle du Ministre Abatucci, qu'il a figuré à l'exposition universelle de 1855 et qu'il a été lithographié par Sirouy."

Il évoque également une commande que lui avait faite l'administration des Beaux-arts "d'un tableau représentant un épisode de l'histoire de la Corse à son choix. Voici le sujet qu'il a adopté : Les Anglais demandaient de rendre la justice au nom de Georges 1er. Un jeune magistrat qui fut plus tard son père, protesta énergiquement. Ce tableau mesurait 6 mètres de largeur, il n'était que dessiné et partiellement ébauché. La composition était grandiose, imposante et certes s'il eut vécu encore quelques années, nous aurions eu une oeuvre de grande valeur."

Les oeuvres de Pierre Colonna d'Istria actuellement recensées permettent d'apprécier une technique élaborée et sure et une facture classique, tout à fait dans l'esprit du 19ème siècle académique.

Et même Novellini nous dit qu'à la fin de sa vie, Pierre Colonna d'Istria n'était jamais content de son travail, voulait faire mieux, effaçait, corrigeait et bien souvent obtenait l'effet contraire... Il faut reconnaître que ses tableaux sont de grande qualité.

De toute évidence, il a bénéficié d'une certaine notoriété (salons, commandes) notamment auprès de la bourgeoisie corse et particulièrement bastiaise de l'époque.

On peut regretter qu'à l'instar d'autres peintres corses de la période 1850-1900 : Guasco, Manceaux, Rocca (de la), il ait choisi d'accomplir sa carrière hors de Corse.

Le musée d'ethnographie de Bastia conserve les oeuvres suivantes : les notables bastais en 1900, huile sur toile et étude pour un portrait.

Bibliographie : Bénézit -Novellini - Bastia Regards sur son passé, Berger-Levraut, 1988.


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