qu’il vienne à tuer un autre vassal (ou plusieurs) des autres dits Seigneurs, ont voulu et ordonné que le délinquant en question soit poursuivi et condamné et puni -ou absous et libéré- par tous les autres dits Seigneurs, et que le procès du délinquant soit fait et publié par le Chancelier qui sera choisi en commun par lesdits Seigneurs et délégué pour un tel mandat.

Ont encore voulu, statué, ordonné que tous les contrats de gestion des biens des défunts, des absents, mineurs soient faits avec la participa­tion de tous les Seigneurs et par la main de leur Chancelier; et ladite gestion doit être décrétée et confiée par lesdits Seigneurs, et le curateur qui voudra assurer ladite charge mais sera mis en cause sera obligé d’aller la prendre devant tous lesdits Seigneurs, on devra ensuite remettre le procès et la cause au Seigneur du défunt, de l’absent ou du mineur, qui devra l’instruire, la juger, rendre la sentence comme il lui paraîtra juste, sans possibilité d’appel au cas, cependant où le plaignant et l’accusé seraient vassaux de deux Seigneurs différents, il sera loisible à celui qui ne serait pas vassal du Seigneur ayant rendu la sentence d’en appeler à tous les autres Seigneurs susnommés, comme il est dit plus haut, et sous la forme déjà décrite.

Ont encore délibéré, statué et ordonné et se sont de la sorte obligés à ceci : pour les causes qui viendront devant eux, qu’il s’agisse d’une cau­se principale ou d’une cause en appel  d’une affaire civile ou criminelle, de se retrouver tous ensemble au château d’Istria deux fois

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