Les troubles continuels qui ont agité de tous temps l’Île de Corse l’ont si bien privée d’archives et de documents anciens qu’il est inutile d’en chercher ailleurs que dans les ouvrages de quelques auteurs nationaux et de tel ou tel étranger qui en parle accidentellement.

  Parmi les premiers, celui qui tient la place la plus distinguée est Anton Pietro Filippini, archidiacre de Mariana, qui compila les chroniques de Ser Giovanni della Grossa, de Pier Antonio Monteggiani et de Marc Antonio Ceccaldi, et qui écrivit l’histoire de la Corse jusqu’en 1594, imprimée à Tournon par Claude Michel (1).

  Cette histoire de Filippini est honorablement mentionnée par divers


Note du traducteur

1) Cette histoire de Filippini est abondamment citée dans notre livre jusqqu’à la page 43, c’est-à-dire l’échelon XXII de la généalogie, qui correspond à Ercole, fils de Gio-Francesco, lui-même fils de Vincentello. C’est en 1570 qu’Ercole, après soumission et pardon, se vit rendre son fief par la République de Gênes :  l’histoire de Filippini s’arrêtera moins de 25 ans après.

            Les renvois à l’Histoire de le Corse de Filippini sont dans les marges du livre et se présentent sous la forme Filipp. Stor. Di Cors. Où Filippini seulement ou encore Sudetto : même auteur. Pour la page, c’est tantôt pag. Tantôt cart., tantôt folio. Nous uniformiserons et insèrerons les références dans le texte même, soulignées et entre parenthèses.