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Je vous transmets en conséquence la copie des devis qui ont été dressés concernant les réparations. Il est à observer que les ouvrages portés au 1er  devis dressé le 27 Fructidor an 10 ont été adjugés pour six cent cinquante francs.

Conformément à votre décision j'ai chargé le maire de Nice de faire acquitter le montant de cette dépense.

                                                              J'ai l'honneur de vous saluer.

Arch. Dép. - M 23.

 

Pièce LXXV

 

L'évêque de Nice au Général, citoyen préfet du département des Alpes-Maritimes.     

Nice, le 12 Germinal an XI (2 Avril 1803).

Hier, à mon retour de Marseille ici, on me confirme ce que j'avais appris avec beaucoup de peine, le soir, auparavant à Can­nes, qu'on vous donnait un successeur. Je suis persuadé que le Gouvernement ne vous laissera pas oisif, et que vous serez employé ailleurs avantageusement, ainsi que vous méritez, mais il est toujours fâcheux pour ce département et surtout pour moi et bien d'autres qui avions l'honneur de votre amitié de vous per­dre après nous avoir inspiré les sentiments de la plus juste con­fiance. Si mes affaires me le permettaient, je serais allé chez vous, vous témoigner de vive voix mes regrets que je vous prie de croire bien sincère, etc., etc.

J'ai l'honneur de vous renouveler ma plus vive reconnaissance

+ JEAN BAPT., ev. de Nice.

 

Arch. Nationales FI c III (1 ancien) Alpes-Maritimes.

     Cette lettre est jointe, en copie, à une longue lettre de Châteauneuf-Randon à Chaptal, datée du Piol, le 10 Fructidor an XI (28 août 1803) dans laquelle l'ancien Préfet, mis en disponibilité depuis quel­ques mois, se défend d'avoir tramé des intrigues politiques contre Du Bouchage, son successeur. Chaptal avait ordonné à Château­neuf-Randon de s'éloigner de Nice, et celui-ci était sur le point de partir pour Paris, avec toute sa famille. Le début de sa lettre montre qu'il avait conservé avec Mgr Colonna les meilleures relations: « Citoyen Ministre, la petite vérole qui vient de prendre à une de « mes petites nièces que je trouve au lit en revenant de passer deux jours à Nice, chez « l'évêque qui m'y avait fortement invité, avant mon départ, et où j'ai été moi-même un « peu malade, l'ont encore retardé... »