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Ainsi il a cru m'empêcher d'arriver à mon but, celui de loger l'évêque et d'être embarrassé au moment de son arrivée. Mais j'ai cru devoir lever ces entraves et passer outre ces difficultés sug­gérées par le seul esprit d'opposition et l'ai requis de nouveau de nommer l'expert.

Je vous en instruis, cit. ministre, pour vous donner une nou­velle idée de l'esprit du Citoyen Mainssonnat et des justes sujets de plainte que j'ai contre lui... déjà douze jours se sont écoulés et rien n'est fait encore... je vais alors en nommer un suivant l'usage pour l'expertise et je terminerai cette opération pour vous en faire part. En attendant je me propose d'offrir un logement préalable à l'évêque, car il n'est que des hôtels garnis peu dé­cents. ..

Veuillez bien vous expliquer sur la partie mobilière ; la mai­son épiscopale qui lui est destinée, devra-t-elle être meublée...

 

Minute corrigée par le Préfet.

 

Arch. Dép. - V 1.  

Pièce VIII


 

Le Préfet au Ministre des Finances

7 Prairial an X (25 Mai 1802).


 

Citoyen Ministre.

Conformément aux intentions manifestées dans votre 1ettre du 22 Germinal je me suis occupé, comme je vous en instruisais par la mienne du 14 Floréal, des mesures à prendre pour recevoir et loger l'évêque. L'ancien évêché étant la seule maison qui put lui convenir, je me suis attaché aux moyens les plus prompts pour effectuer, d'après l'offre qu'en ont faite les propriétaires l'échange de cette maison contre deux terrains nationaux, qu'ils ont demandé, et à cet effet, j'avais pris un arrêté pour inviter le Citoyen Mainssonnat, directeur des domaines nat. de nommer un expert qui, concurremment avec celui désigné par les proprié­taires, procéderait à l'estimation des objets à échanger, mais par une suite de son esprit d'opposition qui tend à entraver mes démarches, il a voulu. sur des futiles motifs ou des prétendus doutes, élever sur la validité de l'aliénation de ces biens fonds demandés en échange, éluder mon arrêté ainsi que vous vous en convaincrez par la copie de ses deux lettres ci-jointes. J'ai cru alors devoir moi-même pour seconder les intentions du gouvernement.