-23-

 

mettre à l'enchère aussi tous les produits d'immeubles inutiles au service du culte.

Le Directeur des Domaines nationaux a réclamé le dépôt de ces vases sacrés chez le receveur du bureau de Nice pour que celui-ci les adresse à la trésorerie nationale. J'ai cru devoir me refuser à cette mesure qui coûterait de grands frais à la Républi­que sans lui être d'aucun avantage sensible, puisqu'il est bien cer­tain que ces sortes d'objets, ont plus de prix par le respect dont ils sont environnés que par leur valeur intrinsèque qui n'est que du poids de……J'ai pensé d'ailleurs qu'en rétablissant le culte, le gouvernement ne verrait pas de mauvais œil qu'on cher­chât à donner aux cérémonies religieuses l'éclat et la pompe qui leur conviennent e qu'on restituât aux églises les objets qui leur appartenaient anciennement et dont il n'a pas été disposé. Par suite des Révélations faites dans le temps, j'ai lieu d'ailleurs d'être surpris que le directeur des domaines qui ne pouvait igno­rer les bruits publiques des révélations des vols commis dans ces immeubles, n'ait point provoqué depuis longtemps ses recherches qui sont dues à mes mesures, ci-joint sa lettre et ma réponse.

Je vous prie d'approuver les dispositions de mon arrêté.

Arch. Dép. - M. 17. Minute corrigée par le Préfet.

      Un arrêté en date du 16 Thermidor an X ordonna la location aux enchères des couvents de Cimiez et de Laguet ; la remise de l'ar­genterie aux églises et du drap aux hospices. K 4 f° 145.

 

 

Pièce XXIV

 

ARRÊTÉ DU 4 THERMIDOR AN X

23 juillet 1802

 

Le Préfet du Département des Alpes-Maritimes.

Vu son arrêté du 21 Messidor dernier concernant l'argen­terie d'église trouvée à Cimiés succursale de la campagne de Nice déposée provisoirement à la cathédrale église dite Ste-Réparate.

Considérant que s'il a été juste de désigner à la Métropole une partie des dits objets d'argenterie uniquement confectionnée pour l'exercice du culte catholique, il est également convenable d'y faire participer autant que possible les différentes églises de la commune de Nice, et même la succursale de Cimiés tant pour la dignité du culte que pour respecter l'opinion religieuse des per­sonnes qui ont elles-mêmes fait le don de plusieurs de ces objets.