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sont fondées et combien peu le gouvernement devait s'at­tendre aux empêchements qu'il met à ce que le logement de l'é­vêque soit promptement assuré.

J'aime à croire qu'il ne persistera pas dans ses délais et qu'il vous fera de suite la rémission de l'évêché; j'espère en recevoir promptement l'assurance de votre part.             .

Je vous salue.

  Arch. Dép. -  M 20, et Arch. Munic. -Correspond. du Préfet avec le Maire an X vol. 6.

Pièce XXXV

 

Le Préfet au cit. Pierre Mages, négociant à Nice.

                       30 thermidor an X (18 août 1802).

Votre lettre du 25 de ce mois citoyen a dû m'étonner Ce n'est pas avoir grande confiance au gouvernement ou à son délégué dans ce département que de concevoir des craintes sur la suite de la rémission que vous feriez dès à présent de l'ancienne maison de l'évêché dont vous êtes propriétaire, puisque vos in­térêts sont garantis dans le cas-même ou le gouvernement ne ju­gerait pas à propos de vous remettre en échange ceux des biens nationaux, qui sont désignés dans mon arrêté, et dans le rapport d'expert hypothèse que je suis loin d'admettre.            

Ce n'est point au moment où l'évêque du département doit incessamment arriver qu'il convenait de me faire part de vos observations, vous auriez pu le faire au moment où vous reçûtes ma lettre, car votre départ n'a eu lieu que plusieurs jours après, et il était inutile d'attendre la réponse du cit. Spreafico, puisqu'il vous avait laissé tant à vous qu'à son épouse des pouvoirs et des instructions suffisantes soit pour terminer l'affaire de l'échange, soit pour effectuer l'évacuation de l'évêché.

Sur le tout, quels sujets de crainte pouvez-vous avoir ? Que le gouvernement refuse de vous remettre en échange les biens désignés dans mon arrêté et indiqués par vous ? Mais sa justice vous est garant que dans ce cas vous serez indemnisé d'une autre manière et je ne vous fais pas l'injure de croire, que vous doutiez un seul instant de la justice et de la loyauté du gouvernement que momentanément vos intérêts ne souffrent par la privation du prix du loyer de votre maison. Mais mon arrêté y a pourvu, puisqu'il ordonne que si dans le délai de 6 mois le gouvernement n'a pas statué, la mairie vous ferait compter annuellement une somme égale au prix des baux des biens nationaux désignés pour l'échange.