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  Pièce XLIII

 

Extrait d'une lettre du Préfet au Ministre des Finances

Du 16 Fructidor an X (3 septembre 1802).

                     Cit. Ministre,     .

Vous m'invitez par votre lettre du 2 de ce mois à remettre a l'admint. des Domaines nationaux la portion du mobilier pro­venant de l'émigré Lascaris qui ne sera pas indispensablement nécessaire, pour l'usage des bureaux de la Préfecture. ..........

La totalité du mobilier Lascaris est encore intacte parce que je n'ai voulu en disposer qu'autant que j'en recevrais votre autori­sation d'après la demande que je vous en ai faite le 28 floréal der­nier. J'ai effectivement reconnu que parmi le mobilier se trouvaient divers objets qui n'étaient pas de nature a être consacrés à l'usage de nos bureaux, et j'en aurais ordonné la vente, si je n'avais pensé qu'ils pouvaient être employés pour l'ameublement de la maison de l'évêque de Nice, et comme par ma lettre du 14 messi­dor dernier, j'avais eu l'honneur de vous consulter sur la question de savoir si cet ameublement devait être fourni aux frais du tré­sor public, j'ai cru devoir attendre votre réponse avant de faire mettre le mobilier en vente.

Je vous réitère, citoyen ministre, la même demande et vous prie de m'informer si le mobilier Lascaris doit être employé à l'ameublement de la maison destinée à l'évêque. La décision qu'il vous plaira de me transmettre à ce sujet sera suivie d'une prompte exécution.

Je ne terminerai point cette lettre, cit, ministre sans vous prier d'être en garde contre les rapports mensongers qui peuvent vous être faits par des agents dont j'ai eu plusieurs fois à me plain­dre vigoureusement                :.........................…………………………………….

Arch. Dép. - M 20.

Pièce XLIV