R I D O L F O,  E T  R I N A L D O

 

Que Rinaldo fut le fils d'Orlando est attesté par le même Filippini, qui dit d'autre part que Rinaldo fut le fils du Comte Olivier.

 

G U I D O   E T  G U G L I E L M O.

 

On trouve pareillement chez Filippini que le comte Ridolfo fut le père du comte Guido et le comte Rinaldo, le père du comte Guglielmo.

Ces successions occupèrent une période de 80 ans, pendant lesquels la Corse vécut tranquille, sous la domination de ces comtes et des barons et seigneurs locaux. Il ne se passa rien qui mérite d’être rappelé.

 

A R R I G O  E T  B I A N C O  I I,  E T F O R T E.

 

Le comte Guido eut pour fils le comte Arrigo, surnommé le Bel Messere pour la beauté de sa personne, ainsi que le comte Bianco deuxième du nom.

Le comte Guglielmo eut pour fils le comte Forte.

Arrigo fut très juste ; il confirma les barons dans leurs possessions ; il accorda à son frère le comte Bianco tout le territoire de Calcosalto, qui s’étend de Calco à Bonifacio, jadis concédé au comte Bianco premier, en se réservant les titres. Il établit des juges dans l’Ile et pris pour femme Genevra, dont il eut six garçons et une fille ; c’était une Romaine, Genevra dei Torquati. (Filippini, Hist. Corse)

 

La légende épique d’Ugo Colonna, ici résumée, est la version laissée par le chroniqueur Giovanni della Grossa (1388-1464) compilée et reprise par Filippini. Selon Colonna de Cesari-Rocca (Hist. De la Corse, Paris, Boivin, 1930, en collaboration avec L. Villat), elle serait un amalgame de récits populaires se rapportant à différentes époques. Ugo Colonna y devient un paladin de Charlemagne, un héros de chansons de gestes. On remarquera aussi la curieuse présence de Roland et Olivier.

La domination des Sarrasins sur la Corse, d’ailleurs limitée et épisodique, ne cessera pas au IXe  siècle, après l’intervention présumée d’Ugo Colonna, mais durera sans doute jusqu’au début du XIe. Bianchi I, ancêtre d’Arrigo, est un des libérateurs. Sur la mort du Bel Messere, voici deux vers proverbiaux : « Il est mort le Comte Henry, le beau Sire, et la Corse ira de mal en pis.