VI
entre le Gouvernement français et le Pape fut transformée en loi de l'Etat le 18 Germinal an X (8 avril 1802). Quelques jours après, le Concordat fut publié solennellement dans l'Eglise Notre-Dame de Paris (18 avril 1802), jour de Pâques.
Une proclamation du Premier Consul annonça aux Français ce nouveau bienfait qu'il avait voulu faire coïncider avec la conclusion de la Paix générale. Les préfets reçurent l'ordre de promulguer chacun dans leur département, tout à la fois, le Concordat et la Paix.
Châteauneuf-Randon
le fit sans retard, et, par une circulaire du 9 Floréal (1) (29 avril) il
prescrivit de donner à cette publication toute la solennité possible. Ce fut
dans le département des Alpes-Maritimes, et spécialement à Nice, une véritable
explosion de joie, car ce département avait été littéralement réduit aux
abois par une guerre qui durait depuis dix ans. Un témoin oculaire, l'abbé
Joseph Bonifassi, alors attaché au clergé de la Cathédrale, écrit dans ses
Notes sous la date du 2 mai 1802, n° 2640 : « Solenne Te Deum al
Duomo coll' intervento di tutte
le autorità Civili, Giudiziarie e Militari al suono « delle campane
colla lettura della legge organica e deI Concordato « seguito tra Pio
VII e il r1° Console.
N°
2641 « l buoni cittadini, di cui abbonda ancora il paese
hanno « provato una gran gioia a questo nuovo e tenero spettacolo.
(2). »
Le
26 Floréal an X (16 mai 1802) un Te Deum solennel pour la paix fut
chanté dans l'Eglise Saint-Augustin et les autorités constituées y assistèrent
escortées par la Garde nationale qui, selon l'usage ancien, fit trois décharges
de mousqueterie devant l'église. (3).
Deux mois après, on célébra la fête du 14 Juillet, et, dans toutes les communes du département, par ordre du
(1)
Arch. départem des A.-M. Circulaire.
du 9 Floréal (29 avril) avec le programme de la journée du dimanche 12 Floréal
(2 mai 1802). .
(2)
Archives Municipales de Nice, Manuscrit de l'Abbé Joseph Bonifassi,
volume B : Sommario delle Notizie storiche di Nizza e suo Contado dalli 28
Settembre 1792 sino al corrente 1820.
3)
Arch. Municip.. Correspondance du maire : lettre au général Eberlé
commandant d’armes, 25 floréal an X ((15 mai 1802.