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ponctuellement et scrupuleusement exécutées. Mon devoir, mes principes et ceux de ma famille vous en assurent. Voué à la saine morale de la raison et de la Religion de mes pères, j'en ai abhorré dans tous les temps le fanatisme et la persécution. mais l'un et l'autre ont toujours été étrangers aux moyens que j'ai employé pour parvenir à les contenir.               .

L'ancien Évêque de Nice a été considéré comme émigré, mais il habite Turin ; il exerce encore la juridiction spirituelle sur les prêtres qui ont toujours continué le libre exercice du culte dans ce Département sans rencontrer d'obstacle (et qui n'ont éprouvé aucun des malheurs des autres départements. biffé.)

L'Evêque de Vintimille exerçait celle du territoire qui forme maintenant la sous-préfecture de Menton. L'Evêque de Glan­dèves exerçait celle dans celui qui forme celle de Puget-Thé­niers.

Aussitôt la nouvelle du Concordat, la plupart des prêtres ont demandé la sonnerie des cloches à volonté, et a voulu faire leurs fonctions extérieures. La Municipalité en proclamant la loi. a remédié à tout.    

Je dois profiter de cette circonstance pour vous demander si les synagogues doivent être considérées comme culte pour l'exécution de l'Art.  du Concordat.

Déjà les esprits s'agitent ici en conséquence ; la classe des Juifs étant une partie essentielle dans le commerce. Au surplus. Metz, Avignon et autres chefs-lieux de préfecture sont dans le même cas et exigent comme Nice, une décision particulière du Gouvernement.

L'ancienne Cathédrale existe encore et le culte catholique y était exercé, de manière qu'elle sera métropole. Mais l'évêché qui est la seule maison qui convienne à l'Evêque, soit par sa proxi­mité de l'Eglise, soit par sa décence, est vendu. En vain, trouverait-­on une maison plus convenable. Il n'en est qu'une, dans la rue des Juifs, et par conséquent très déplacée. Les acquéreurs, habi­tants de l'Evêché proposent de le vendre ou de le rendre moyen­nant un échange qui leur convienne, et ils demandent deux ter­rains confisqués près la ville loués l'un mille francs, l'autre six cents francs.

J'ai pensé, citoyen, Ministre si vous l'approuvez ainsi que le Ministre des Finances que cette échange pourrait se faire soit pour une ou les deux parties, suivant l'estimation que j'en vais faire faire. Mais elle aura besoin d'une approbation législative sans doute. Je vous prie, en attendant, de me mander si l'arrêté que je prendrai à cet égard pour vous être soumis, et présenté au Gouvernement ou au Corps Législatif, doit être exécuté pro­visoirement. Car je ne trouverai rien ici de décent au moment