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Hommage à François Marie Jean Côme Damien COLONNA d’ISTRIA
Il est 10h15 à Sollacaro en ce 13 mai 2013. Le ciel menace, cependant nous sommes là, parents, amis, sympathisants et officiels, devant la maison natale de François Marie. Sur le mur de façade, protégé par une grille en fer forgé délimitant une minuscule courette, deux drapeaux, français et corse, confondus, habillent la plaque qui, dans quelques instants, sera dévoilée. Antoine Colonna d’Istria, président de l’Association pour l’Étude Généalogique et Historique de la Famille Colonna d’Istria, annonce le déroulement de la cérémonie en trois étapes. · Discours en ce lieu de Jean-Jacques Colonna d’Istria, initiateur avec les proches de François Marie Colonna d’Istria, Charlotte Bonvicini-Colonna d’Istria et Louis Colonna d’Istria ses nièce et neveux, seuls promoteurs de ce premier hommage rendu au grand homme. Cette première louange sera suivie du dévoilement de la plaque par François Colonna d’Istria, petit neveux du philosophe. · Deuxième étape, déplacement vers la rue sur l’arrière de la maison, rue qui longe les écoles. Discours d’Alexandre Mondoloni, maire de Sollacaro, de Paul-Jo Caïtucoli, Conseiller général de Petreto Bicchisano, d’Antoine Colonna d’Istria, puis le dernier mot sera donné à François Colonna d’Istria avant le dévoilement de la plaque par 2 élèves de l’école primaire. · Troisième étape, apéritif d’honneur offert par la mairie. Jean-Jacques prend la parole et prononce le premier éloge -texte en annexe-, entrecoupé de silences au passage des automobilistes, peu nombreux il est vrai mais bruyants tout de même. Comme prévu, à l’issue de l’intervention et sous les applaudissements, François dévoile la plaque qui apparaît, taillée dans un beau granit, puis lit l’inscription en lettres d’or : François-Marie Colonna d’Istria est né dans cette maison le 27 septembre 1864. Professeur de philosophie au lycée louis le grand et à l’Ecole Normale Supérieure de Fontenay aux Roses, il a publié de nombreux ouvrages qui font référence encore aujourd’hui ; il a été le Maître d’Henry Gouhier et de Gabriel Marcel, et il est à l’origine de la carrière philosophique de Jean-Paul Sartre. À son décès, la rubrique nécrologique de la « Revue philosophique » se termine ainsi : « Avec lui s’est éteinte une des lumières de l’heure présente ». Il est mort à Paris le 24 décembre 1925. Sous les nues annonciatrices de pluie… qui semblent ne plus pouvoir se retenir, nous nous dirigeons vers la future rue François Marie Colonna d’Istria. Comme s’ils n’attendaient que cela, les nuages commencent à déverser leur trop plein, nous obligeant à « courir aux abris, » qui sous les arbres, qui sous les parapluies miraculeusement apparus, dans la bonne humeur générale. La pluie s’obstinant malgré l’assurance des plus avertis d’une fermeture imminente des vannes célestes, nous décidons, avec enthousiasme, de suivre la proposition d’Alexandre Mondoloni, Maire de Sollacaro, de continuer la cérémonie à l’intérieur de la salle des fêtes de l’école, qui fait face fort opportunément aux pavillons français et corse drapant la plaque de rue. Les parapluies repliés et tous bien au sec, Monsieur le Maire peut prononcer l’hommage -en annexe- de Sollacaro à l’enfant du pays. Les applaudissements tus, nous écoutons attentivement l’allocution improvisée de Monsieur Paul-Jo Caïtucoli, Conseiller général de Petreto Bicchisano. Après les applaudissements mérités, nous suivons la brève intervention -en annexe- d’Antoine Colonna d’Istria. Applaudissements de rigueur avant le dernier hommage rendu par François Colonna d’Istria, petit neveu de l’éminent philosophe. Applaudissements et, le ciel ayant jugé bon de se réserver pour une autre occasion, nous traversons la cour de l’école, vers l’angle de la rue, sous la plaque aux Couleurs bleu, blanc, rouge et blanc frappé de la tête de maure. Les deux enfants, Flora Pruvost-Secondi et Théo Nguyen Van Hoan, du groupe scolaire de Sollacoro-Casalabriva, dévoilent enfin à la postérité le nom de la rue : François Marie Colonna d’Istria Philosophe éminent 1864-1925 La plaque est d’un bel émail au ton brique, l’inscription elle, est en lettres blanches lumineuses. Applaudissement général, avant l’invite de Monsieur le maire à fêter l’événement autour d’un verre. Le conseil municipal à bien fait les choses, champagne, jus de fruits, pizza, tartelettes sans oublier les traditionnels beignets au brocciu. L’ambiance et conviviale, familiale…sous le soleil d’Austerlitz, revenu. L’adage selon lequel « tout a une fin » n’étant, une fois de plus, démenti d’aucune manière, chacune et chacun, après cette honnête libation, prend congé et s’en retourne à ses occupations.
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